Le caractère clandestin de la traite des personnes, rend difficile toute estimation de l’ampleur du fléau. Malgré l’absence de données fiables à l’échelle mondiale, on estime que des millions de personnes sont victimes de la traite chaque année. La traite des personnes sous toutes ses différentes formes génère annuellement des milliards de dollars de revenus illégaux dans le trafic et crime organisé. Les victimes de la traite sont exploitées et peuvent garder des séquelles physiques et psychologiques pour le reste de leur vie.  Des sévices graves leur sont infligés : viol, torture, menaces à l’encontre de leur famille ou leurs proches, ainsi que d’autres formes de violence physique, sexuelle et psychologique qui peuvent atteindre une brutalité extrême et les rendre invalides pour le reste de leur vie, voire entraîner la mort. Certains groupes et communautés sont plus vulnérables que d’autres, en raison de leurs opportunités et ressources limitées, ainsi que de l’absence de structures sociales dans les pays ou communautés d’origine.

L’approche globale de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) face à la traite des personnes s’inscrit dans le cadre de la gestion des migrations. L’OIM au Mali, en partenariat avec le Gouvernement Malien, notamment le Ministère de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille et le ministère de la sécurité et de la protection civile, met en œuvre, des activités très variées dans le domaine en s’appuyant sur trois principes qui régissent toutes les activités de lutte contre la traite : le respect des droits de l’homme, le bien-être physique, mental et social de l’individu et de sa communauté, la pérennité, grâce au renforcement des capacités institutionnelles des gouvernements et de la société civile.