Bamako – Pour marquer la célébration de la Journée internationale des femmes, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Mali a organisé, le 8 mars 2024 à Bamako, une matinée d’échanges sur la Note politique et d’orientation sur le genre et les migrations au Mali, un document corédigé par l’OIM Mali et la représentation au Mali de l’agence des Nations Unies consacrée à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes (ONU Femmes).

La Note politique et d’orientation sur le genre et les migrations au Mali est un document d’une quinzaine de pages qui vise essentiellement de porter un plaidoyer et à donner des orientations en faveur d’une meilleure interaction entre les questions de genre et de migration. Il est édité à l’intention des décideurs et des praticiens, pour mieux orienter les futures décisions qui pourraient impacter la migration des femmes et des jeunes filles.

Lors de la présentation du document au personnel de l’OIM Mali à l’occasion de la célébration de la journée international des femmes, Aissata KORNIO, Officière nationale de projet, est revue sur les quatre axes autours desquels s’articule le document, à savoir : le contexte des migrations au Mali et son analyse avec une perspective de genre, le cadre de la politique de migration applicable au Mali, le cadre normatif et politique sur le genre applicable aux jeunes filles et femmes migrantes, et les recommandations.

Le document souligne que le contexte de la migration est marqué par une féminisation du phénomène.

« Au niveau international, les femmes migrantes représentent près de la moitié des flux de migrants. Sur une population de 281 millions de migrant(e)s dans le monde, 135 millions, soit 48.7% sont des femmes, selon les estimations de 2020 de UNDESA », a déclaré Aissata KORNIO. 

Cette féminisation de la migration soulève des défis spécifiques aux jeunes filles et femmes migrantes parmi lesquels différentes formes de violence et de maltraitance, la traite, le trafic et l’exploitation, entre autres.

Face à ces risques, la Note politique et d’orientation sur le genre et les migrations au Mali préconise des recommandations afin d’atténuer les souffrances des femmes et des jeunes filles durant leur parcours migratoire. Il s’agit entre autres du renforcement des lois et politiques migratoires et leur mise en œuvre, de la mise en place d’un dispositif d’évaluation et de capitalisation des besoins des populations féminines dans les communautés de départ, du renforcement de la collecte et de la diffusion des données sur la mobilité féminine pour informer les politiques, du renforcement de la fourniture des services essentiels pour les filles et femmes migrantes, ainsi que la sensibilisation et l’information sur les violences basées sur le genre.

Au nom du Chef de Mission par intérim de l’OIM Mali, Bob QUENUM, Officier de l’information publique, dans son adresse au personnel, a souligné que les progrès réalisés par les femmes partout dans le monde, en particulier par celles qui sont issues de communautés de migrants ou de la diaspora, sont source d’espoir.

« Si l’on veut que la migration profite à tous, l’apport des femmes est déterminant. Pour instaurer un changement durable et inclusif, l’OIM nous appelle à nous mobiliser, quel que soit notre genre et à chercher à édifier un monde dans lequel la contribution de chaque personne est valorisée. Nous devons unir nos efforts pour faire évoluer les normes existantes et créer un monde égalitaire et inclusif », a-t-il insisté.

Cette année, le thème retenu par les Nations Unies pour la célébration de la Journée internationale des femmes est : « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». Il s'agit de lever l'un des principaux obstacles à la réalisation de l'égalité des sexes d'ici 2030, à savoir la question du financement.

***

Pour plus d'informations, veuillez contacter l’Unité Média et Communication de l’OIM Mali, Tél : +223 90 50 00 06