Communiqué
Local

L'OIM fait face à une crise liée aux inondations à Bamako, au Mali

Mali - Selon la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC), les fortes pluies du mercredi 28 août à Bamako ont causé la mort d’au moins 34 personnes et le déplacement de 1 539 familles (environ 13 851 personnes) dans deux des six communes de Bamako. A travers la DGPC, le Gouvernement du Mali a sollicité le soutien de l'OIM pour fournir une aide immédiate aux populations touchées. Dans le cadre du mandat de l'Organisation visant à fournir de l’aide d’urgence aux populations déplacées par les catastrophes naturelles, la mission de l’OIM au Mali a immédiatement commencé des opérations pour soutenir les familles touchées, en coordination avec la DGPC, la Direction nationale du développement social et les autorités locales. L'OIM a déployé cinq équipes d'évaluation rapide pour enregistrer les familles déplacées par les inondations, identifier leurs besoins immédiats ainsi que le nombre exact de maisons endommagées ou détruites. Non moins de 60 % des maisons évaluées par l'OIM ont été totalement détruites, 15% ont été partiellement endommagées et 25% sont inhabitables. Le nombre de maisons complètement détruites pourrait augmenter au cas où de fortes pluies s’abatteraient de nouveau dans les zones déjà sinistrées. Selon les résultats préliminaires de l’évaluation, 55% des familles concernées vivent encore dans les décombres de leurs maisons, cherchant à protéger les biens qu’il leur reste ; 10 % ont déménagé dans des familles d’accueil, et 35% se sont dirigées vers des centres d'accueil provisoires. Le pourcentage de personnes déplacées en famille d'accueil pourrait augmenter car ces individus ont été difficiles à localiser lors des évaluations conduites immédiatement après la crise. Parmi les personnes déplacées, le pourcentage d'enfants est estimé à 47 %. Il conviendra de porter à cette population une attention spécifique et une aide adaptée. Les équipes ont constaté que 88% des latrines dans les zones touchées ont été inondées et qu’elles ont été soit endommagées, soit détruites. En matière de santé, la présence d’eau stagnante qui permet aux moutstiques de se reproduire pourrait occasionner des cas de paludisme ou d'autres maladies transmises par l’eau. En outre, des cas d’infections respiratoires aiguës ont été identifiés au sein des communautés affectées, en particulier chez les enfants. Le gouvernement, l'OIM et les autres partenaires humanitaires ont commencé à fournir une aide et ont distribué des kits d’aide non alimentaire (NFI). Cependant, les premiers résultats de l’évaluation rapide menée par l'OIM révèlent qu'il reste des besoins urgents, nécessitant une intervention d'urgence, notamment en termes d’abris, d’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement (WASH), de distribution d'articles non alimentaires (notamment des vêtements et des kits de cuisine), de protection et d’aide médicale. Les résultats définitifs de l’évaluation d'urgence seront disponibles cette semaine et permettront à l’ensemble de la communauté humanitaire de solliciter des fonds d'urgence pour répondre aux besoins identifiés. Des photos des dommages constatés sur le terrain sont disponibles en ligne à l'adresse suivante :https://www.dropbox.com/sh/myu08zn9f6i10tj/7A-pRjWUQR Pour plus d’informations, veuillez contacter Stefano Pes OIM Bamako Email: spes@iom.int Tel:  +223 90 50 00 02