Lagos - Le 28 juillet, 109 migrants nigérians sont rentrés sains et saufs du Mali à bord d'un vol charter très attendu, organisé par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) avec le soutien du ministère britannique du développement international (DFID) et de l'Union européenne (UE) par le biais de son Fonds régional d'assistance directe.

Ce vol - le premier de ce type au Nigeria depuis le début de la pandémie COVID-19 - est le résultat de négociations soutenues entre les gouvernements du Mali et du Nigeria pour établir un corridor humanitaire, un mécanisme qui a permis à plus de 2 200 migrants bloqués de rentrer volontairement et en toute sécurité dans toute l'Afrique de l'Ouest au milieu des fermetures de frontières.

"Les couloirs humanitaires sont une alternative très nécessaire pour des milliers de migrants bloqués qui, autrement, resteraient dans leur pays de transit ou de destination avec un accès limité aux services de base", a déclaré Saskia Kok, responsable du programme de protection et d'assistance aux migrants de l'OIM au Nigeria. "Notre devoir est maintenant de fournir à ces rapatriés tout le soutien nécessaire pour assurer leur réintégration réussie dans leur pays d'origine".

Avant la pandémie, les Nigérians bloqués au Mali pouvaient rentrer chez eux dans les 30 jours. Ces derniers mois, cependant, leur attente s'est prolongée en raison des fermetures de frontières annoncées par les gouvernements pour empêcher la propagation de COVID-19. Avant leur départ, les rapatriés - dont 12 femmes enceintes et nouvelles mères - ont été testés négatifs pour le SRAS-CoV-2 et ont reçu des kits d'hygiène contenant des masques faciaux et autres équipements de protection.

"Bien que les mois d'attente aient été difficiles pour ces jeunes Nigérians qui attendaient avec impatience d'être réunis avec leurs familles, nous avons fait tout notre possible pour qu'ils soient hébergés dans les meilleures conditions possibles dans nos centres en attendant le retour dans leur pays d'origine," a déclaré Pascal Reyntjens, chef de mission de l'OIM au Mali.

À leur arrivée, ils seront soumis à une période de quarantaine de 14 jours et recevront ensuite un soutien financier et un transport vers leur communauté d'origine. L'OIM leur fournira un soutien en matière de santé mentale et psychosociale ainsi qu'une formation pour les aider à démarrer des activités génératrices de revenus dans le cadre de leur aide à la réintégration.

Dans le contexte des restrictions de mouvement en vigueur au Nigeria, la pandémie a mis à rude épreuve les moyens de subsistance des rapatriés et de leurs communautés. Une évaluation récente de l'OIM a révélé que 96 % des 105 rapatriés nigérians consultés dans les États d'Edo et du Delta étaient moins bien lotis financièrement qu'avant le début de la pandémie. En plus de la baisse des revenus, le pouvoir d'achat des bénéficiaires a également été touché. Les trois quarts des Nigérians interrogés ont indiqué que la nourriture et les produits de base étaient devenus plus chers qu'auparavant.

Entre avril et juillet 2020, 839 rapatriés ont bénéficié de conseils de réintégration dans le cadre de divers projets, notamment d'une aide socio-économique de l'OIM au Nigeria.

Depuis 2017, 629 Nigérians, pour la plupart des femmes âgées de 18 à 25 ans, sont rentrés volontairement du Mali avec le soutien du DFID et de l'UE dans le cadre de l'initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants.

L'OIM continue de soutenir la Task Force présidentielle nigériane COVID-19 pour l'ouverture de couloirs humanitaires permettant de ramener volontairement et en toute sécurité les migrants bloqués à l'étranger.

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Pour plus d'informations, veuillez contacter Jorge Galindo à l'OIM Nigeria, Tél. : +234 906 273 9168, Email : jgalindo@iom.int.