Bamako - Une première table ronde entre l’OIM Mali et les représentations des pays des régions du Sahel, Lac Tchad et de l’Afrique du Nord s’est tenue à Bamako le lundi 13 décembre à l’Hôtel Azalaï. Cet évènement s’inscrit dans un contexte où les pays de cette vaste région, enregistrant un des plus forts flux de mouvement intrarégionaux, cherchent à améliorer la coopération transfrontalière.

L’objectif de cette table ronde était d’échanger sur une stratégie commune pour une gestion humaine et ordonnée des migrations qui restent préoccupantes pour l’ensemble de ces pays. Cependant, chaque pays à sa propre politique de gestion de la migration. Alors que certains pays adoptent une politique de rapatriement systématique des migrants en situation irrégulière ou même l’emprisonnement, d’autres tentent une nouvelle politique plus diplomatique.

Réunissant les représentants des pays de ces régions, le Chef de la Mission de l’Organisation internationale pour la Migration (OIM) au Mali, Pascal Reyntjens, a rappelé la nécessité d’une coopération transfrontalière sur la migration pour atteindre les objectifs communs des cadres internationaux, régionaux et nationaux qui sont, entre autres l’Agenda 2030 et le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. 

 « Ainsi, en comparant ce 3e trimestre avec la même période de l’année 2020, les flux ont plus que doublé (135%) [en raison de l’assouplissement des mesures de restrictions sur la mobilité]. Ce qui montre une reprise et une augmentation significative des flux d’individus entre le Mali et ses pays voisins, particulièrement entre le Burkina et le Mali. Cette situation est préoccupante, » n’a pas manqué de souligner Reyntjens.

Cette table ronde a également été l’occasion de réaffirmer pour l’OIM Mali les trois piliers fondamentaux sur laquelle repose sa stratégie d’intervention : la résilience, la mobilité et la gouvernance. Ce rendez-vous avait également pour objectif de renforcer les partenariats en favorisant le référencement des ressortissants des pays à l’OIM pour leur éligibilité à l’assistance au retour volontaire et la réintégration.

Depuis 2017, plus de 13 000 migrants maliens sont retournés volontairement du Niger, 6 500 de la Lybie, 2 000 d’Algérie, 450 du Maroc et 270 du Tchad pour ne citer que ces pays. Alternativement, plus de 2 100 ressortissants non maliens ont été assistés à rentrer dans leur pays d’origine (parmi lesquels on compte des Guinéens, des Nigérians, des Libériens, des Ivoiriens et des Nigériens). Ces activités le long des principales routes migratoires en Afrique sont principalement issues de l’Initiative conjointe pour la protection et la réintégration des migrants financée par le Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne et mis en œuvre par l’OIM.

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